Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le recif aux murlocs

13 février 2010

Episode vingt-deux

satyr

----------------------------------------------------------------------------------------

Une petite update pour rafraîchir .. je suis toujours sur Mass Effect 2 !

- Tu es seul Flo ?
- Oui, et heureusement. On devait attendre l'unité de Voïck Tairp, mais je me suis posé avant Léo et Elpun. J'ai marché un peu dans le blizzard, quand je me suis rendu compte que j'étais perdu. Quel boulet .. Je suis tombé sur une patrouille. Ils m'ont confisqué mes armes, mais ils ne trouveront pas le vaisseau.
- Ton vaisseau ne sera pas d'une grande utilité si la tempête vient vers nous, soupira Krug en se relevant.
- J'y ai pensé, dit fièrement le pilote. Il se trouve que les krinils ont des stabilisateurs qu'ils peuvent fixer à leurs vaisseau pour traverser les tempêtes.
- Tu sais qu'il est possible qu'on soit poursuivis lorsqu'on aura trouvé l'énergie ? Tout explosera, on aura pas le temps de les trouver tes machins !
- On improvisera !
- Hors de question de laisser Arken improviser, on va tous y rester, ajouta l'ingénieur en riant.
- Maiiiiiis !
Flo se dirigea vers le bureau du geôlier. il fouilla les tiroirs, et finalement en sortit une vieille feuille et un pistolet standard.
- Au moins, j'aurais de quoi me défendre. Regardez la feuille.
Les deux vérusiens s'approchèrent.
- C'est une carte.
- Ma parole, t'es vraiment un chanceux toi !
- Y'a plus qu'a la suivre pour arriver à l'objectif.
- OK, dit Arken en s'avançant vers la porte éclaboussée de sang. On va prendre tous les couloirs annexes. Si on rencontre des gens, pas de gestes bizarres, soyez naturels. Flo, on te suit.
Le soldat déplaça le corps krinil, ouvrit la porte et jeta un regard dehors. Il fit signe a ses amis de sortir.

Le pilote, le nez dans la carte, avançait sans broncher des les couloirs tortueux de la base.Jusqu'ici, ils n'avaient rencontré que deux ou trois transporteurs, avec qui ils avaient échangé un bref salut. Les minutes passaient, Krug commençait à devenir nerveux.
- Flo, tu es sûr de toi ? murmura t-il. J'ai un mauvais pressentiment.
- T inquiètes, je maîtrise la situation. On y est bientôt.
Soudain, ils entendirent des pas rapides qui se rapprochaient. A droite, un long couloir se terminait sur un passage en croix, avec un corridor vers la gauche et un autre vers la droite. Un groupe de quatre cyborgs armés apparut à cet embranchement. A la vue des trois vérusiens, ils s'immobilisèrent net. Arken, Krug et Flo échangèrent des regards incertains. Un des quatre gardes donna un brusque coup de coude dans un de ses coéquipiers, et grogna quelque chose. C'était trop loin, on ne pouvait pas entendre de quoi il s'agissait, mais quand le groupe se mit a avancer rapidement, les mains sur leurs crosses vers les trois amis, il n'y eu plus de doute. Flo partit en tête, suivit d'Arken et de Krug qui couvraient l'arrière. Aussitôt, les gardes se mirent à les suivre en courant. Ils sprintèrent en prenant le maximum de coudes possibles, et finalement Flo plongea dans un bureau. Ils verrouillèrent solidement la porte. Par chance, le bureau était vide.
- Ils finiront par entrer, dit Flo en reprenant son souffle. On est cuits !
Arken fit le tour de la salle du regard. Il aperçu une grille d'aération sur le plafond.
- Pas encore.

Publicité
Publicité
10 février 2010

L'appel du vide

recolteurouille

------------------------------------------------------------

Oui, après tant de temps d'errance injustifiée, je reviens parmi le vrai monde, non pas pour me faire connaître (trop facile pour moi .. ou pas) mais pour irradier l'intra-web de ma suprême aura de glandulesque. Encore un nouveau départ pour ce pauvre blog, sauf que cette fois rien n'est supprimé, mais tout est rangé.

Ces derniers temps .. que dire .. je suis totalement droguée à Mass Effect 2 (ça devient maladif, j'arrête pas d'y penser arrrh), il faut dire qu'avoir pété la gueule deux fois aux récolteurs ça ne me suffit pas, il faut que je recommence, après une petite phase de .. décompression. Et c'est là que mon fabuleux Arken m'a rappelé à l'ordre (ben oui, dans la vraie vie c'est comme si je surveillait tout le monde depuis un rocher, mais que personne ne me voyait .. oui c'est imagé, il faut relire plusieurs fois pour comprendre que je coupe tous les ponts pendant les vacances) sans compter qu'il y a cette fameuse mini-BD à faire démarrer .. et j'ai bien envie d'y rajouter des grosses bêtes, donc peut-être que le scénario sera légèrement modifié mais il y aura toujours autant de conneries. Le plus dangereux serait que je parte dans une truc trop compliqué et trop long. Courage !!

Au niveau du blog, je vais systématiquement faire une petite illustration à l'ordi pour chaque post, de un parce que c'est super plus agréable à lire comme ça, et en plus ça m'entraîne un peu. Une petite catégorie Arken, une petite pour les croquis, une pour mes poissons .. on verra. Il faut que je fasse des articles intéressants, il le fauuuut en plus j'ai des bonnes idées. En tout cas nombreux seront les bénis qui me remercieront de ne plus polluer Facebook avec mes exploits .. même si je continuerais en donnant des nouvelles du blog ha ha !

31 décembre 2009

Filets de Betta

Salut les pouelpes,

j'espère que paternel Noël a été gentil avec vous (de toute façon si c'est pas le cas il s'en fout il a 6,7 milliards de personnes à satisfaire vous imaginez le service après-vente ?) et maintenant on s'apprête à fêter comme il se doit la retraite de l'année 2009 pour laisser place à 2010. Pas bien parce que 2010 c'est relou à écrire et que comme tous les ans on va encore écrire 2009 pendant un mois sur les copies comme des blaireaux ayant subis une attaque vasculaire des pieds.
Bref je reviens faire chier mon monde parce que ce matin l'appareil photo nous est revenu du ciel et j'ai décidé de faire quelques petites photos des petits de mon premier frai.
Faisons le bilan : il est pas très positif. Les petits pètent la santé mais ils sont très petits pour leur âge (3 mois 1/2). Au final je n'ai jamais eu de réel problème avec l'eau (nitrites, infections, j'en passe) mes avec ces hormones vicieuses qui retardent la croissance des frères et sœurs. Aucune fraternité les Bettas !
Changements d'eaux insuffisants et irréguliers pendant un mois, manque de nourriture : mais j'ai retenu mes erreurs et je ferais en sorte que le frai n°2 ne les subisse pas à nouveau.

En parlant du frai n°2, ils ont maintenant 5 jours et y'en a partout, ils raffolent du jaune d'œuf, pas de problèmes à ce niveau là. Voici quelque photos, soyez clément(ine)s ils sont minuscules mais si vous choufez bien vous pourrez voir leur petit estomac rempli de jaune d'œuf. Ils adorent se cacher dans les plis de la feuille de catalpa (et non pas catappa comme je l'ai dit si longtemps) aussi.

IMG_4613 IMG_4614 IMG_4615
(clic clic pour voir en plus grand)

Des nouvelles aussi d'un jeune que j'avais isolé et comme je m'y attendais a poussé comme une fleur. Comme il est très mignon (comme beaucoup de petits) j'ai décidé de lui donner un nom barbare : Zeugl. Ce nom impossible a prononcer correctement du premier coup est aussi celui du poulpe a dents de The Witcher. Monsieur se cache encore un peu, mais quand il y a pas l'appareil il flâne comme un fou. Mon gyrino est venu s'inviter à la séance aussi !

IMG_4625 IMG_4619

Un autre petit caïd que j'ai isolé : Grumble. C'est ce que j'ai marmonné pendant 10 minutes parce que non seulement j'ai galéré pour l'attraper dans le bac des petits, mais j'ai aussi ramé fort pour prendre des photos acceptables. Je l'avais posé juste devant sa mère (l'ombre noire derrière) et le petit fourbe visiblement il aurait bien voulu aller la voir .. tseu !

IMG_4592 IMG_4605 IMG_4579

Et voila quelques photos de groupe des morfales d'en bas :

IMG_4607 IMG_4609 IMG_4608 IMG_4611

Voila, je souhaite une bonne année 2010 à tout le monde, et ne prenez aucune résolution puisque de toute façon au bout de quatre jours vous les aurez oubliées. N'abusez pas du Champomy, je vous surveille !

24 décembre 2009

Omelette de Noël

Quel plus beau cadeau de Noël je pouvais avoir a part un beau nid de bulle plein d'œufs ? Certes, un peu en avance sur la soirée, mais tout de même !

La ponte à démarré vers 11h30 et s'est terminée vers 14h30. A vrai dire, au début j'ai un peu flippé. Le mâle, un peu jeune, s'y est prit un peu comme un manche au début, il se mettait pas bien autour de la femelle, ou il la tenait pas .. hum .. bref. De plus, dans les premiers enlacements, la femelle n'expulsait pas d'œufs. Alors certes, elle aussi est jeune, mais imaginez comme c'est traumatisant sur le moment T____T. Mais tout s'est bien passé, finalement y'a eu plein d'œufs tellement qu'on se serait cru à Pâques et madame aidait au ramassage. Il faut dire que le sol n'était pas blanc, mais assez clair ce qui ne leur facilitait pas la tâche. Sous le verre se trouve une mince couche cartonnée, je ne sais pas si il est possible de l'enlever, mais c'est trop tard.

IMG_4525
Mais, madame, veuillez rangez cet appareil photo, ou je vous met un gnon moi ! Je suis un fou !

On aime les naissances ici, nos crevettes se portent très bien également .. et plusieurs ont des ventres bien noirs .. miam, caviar !

IMG_4508
Réunion tupperware de crevettes autour de pastilles bien appétissantes.

Je vais probablement dessiner un peu ou finir l'épisode d'Arken. Joyeux Noël les gens !

22 décembre 2009

Où est donc Bruce Wayne ?

Salut !

Enfin, me revoilà. Les vacances, c'est bien, surtout celles de Noël. Profitez-en bien les gens, ne tombez pas dans la folie et la démence comme moi (sauf peut-être la démence infernale du chocolat). Bourrez-vous la gueule, vomissez sur vos amis, ruinez une soirée gala, mais n'oubliez pas de faire attention pour rentrer, surtout que cette année Papa Noël est bien gentil il a amené la neige mais aussi cette saloperie de verglas. Pour l'instant, il m'a épargne le coup du [Glissage à la con sur le trottoir glacé] qui vous met sur les fesses en moins de 1,47 secondes. C'est imparable, désolée, si le sort vous a désigné, vous êtes foutus.

Maintenant je vais passer à un truc sérieux là ça commence à devenir de la prévention routière et vous parler de mes poissons ! Quoi ? Non, revenez, je ne parle pas de Henri et Thierrydicule les poissons rouges dans leur bocal rond mais des magnifique Betta Splendens. Vous connaissez sûrement pour peu que vous êtes déjà rentré dans un aquarium ou dans une animalerie, ce sont les pauvres petits poissons avec des grandes nageoires dans des bocaux à peine plus grands que des verres d'eau. Ces bestioles sont bien plus intéressantes et attachantes qu'on ne peux le croire. Et c'est moi qui le dit !

Pour les informations générales de ce poisson je vous renvoie à la page aquabase dédiée à lui.

Pour faire gros, c'est un poisson qui fait partie de la grande famille des Betta. Ces poissons vivent en Asie, côté Thaïlande, dans des grandes flaques stagnantes ou des rizières, des eaux très pauvres en oxygène. Ils ont ainsi un organe spécial appelé labyrinthe à l'arrière de la tête qui leur permet de respirer l'air ambiant (attention cela ne veux pas dire qu'ils peuvent vivre en dehors de l'eau). Ils sont carnivores, et réputés pour leur sale caractère : deux mâles ne peuvent pas se saquer s'ils ils sont ensemble. Ils se battront jusqu'à la mort de l'autre ; en Thaïlande, les combats de Betta sont très populaires, on fait des paris dessus.
Pour se reproduire, le mâle fait un nid de bulle à la surface, attire la belle qu'il séduit et l'enlace pour expulser les œufs.
Aujourd'hui, on trouve très peu de Betta Splendens dans leur forme naturelle ; c'est la sélection génétique des éléveurs qui les ont peu à peu guidés vers ce qu'il sont aujourd'hui.

Si je vous parle de tout ça, c'est qu'en plus de quelques petits poissons asiatiques, j'élève ce beau poisson. J'ai eu une reproduction réussie en septembre, les petits (une 40aine) vont bientôt être mis à la vente. Je veux réitéré l'expérience, en essayant de laisser le père avec les petits. Soit il les protègera, soit il les mangera. Sympathique, non ?
En fait c'est un peu plus compliqué, cela dépend en partie de son caractère, mais aussi de son état, ses hormones, et surtout de la quantité de nourriture qu'il ingère. Si il est calé, il ne cherchera pas à manger sa progéniture.

Je suis passée au Poisson d'Or (magasin très connu, à Mouscron), acheter une cuve de 20L, quelques plantes et un thermostat. Voila le résultat pour ce soir ; un petit nid douillet qui est en train de chauffer :

IMG_4506

Couvercle improvisé en papier plastique .. Tant que ça retient la chaleur ! Peu de plantes, on verra comment ça se passe, si la femelle se fait trop bastonner ou pas. Je lâche le mâle ce soir, et j'organise la rencontre demain. Ce soir, c'est préparation de nauplius d'artémia. Les mains dans l'eau salée, yeah !

Au fait, j'ai succombé à Facebook. Vous pouvez me trouver au nom d'Obsure Beloutre. Tordu hein ? Je sais.

Publicité
Publicité
1 décembre 2009

Ne touchez pas ma moustache

1251457730572

Non ce n'est pas de moi .. ni le titre, ni l'image en fait ! Je mettrais quelques photos des plongées en Égypte quand j'aurais les images des horriiiibles choses qu'on a vu sous l'eau (mouillé, écailleux principalement ..).

Malheureusement mon dernier combattant n'a pas supporté la baisse de température, étant donné que je ne pouvais laisser le thermostat à cause de l'évaporation, et que dans ma chambre il caillait à cause de la mauvaise isolation. Je suis donc à la rechercher d'un plakat .. pitié .. une cotisation !

C'est donc juste un passage pour dire que je ne suis pas morte .. mais bon, vu que je n'ai pas beaucoup de visiteurs. Je ne sais pas si j'aurais le temps d'écrire, mais je fait en ce moment pas mal de dessin .. a suivre !

20 novembre 2009

Good morning Vietnam

He non .. je ne pars pas au Vietnam .. j'aimerais, c'est un pays génial (accessoirement rempli des plus beaux poissons au monde) mais bien en Égypte ! Pour tout vous dire ce n'est pas QUE bronzette (même si il fait 27°C ce qui est quand même bien cool, avec un eau à 25°C) mais bien plongées multiples tous les jours .. que du bonheur .. le méchant revers c'est que je vais me taper un sacré boulot pour tout rattraper la semaine suivante. Ça aurait été plus sympathique que je parte pendant les vacances, mais bon, tant que je peux encore le faire en 1ere ..
J'ai inauguré mon nouveau cahier de brouillon, il est tellement beau en bleu, j'ai pas encore écris dedans alors que l'autre est totalement massacré.
rouillonpropre

(cliquez pour voir en très grand, je n'ai pas redimensionnée l'image)

IMG_4202

Les morfales ont deux mois et une semaine ! Sacré changement hein ? D'autres photos sont disponibles ici. J'espère qu'ils souffriront pas trop à la semaine de jeun.

Je pense prochainement voir pour faire une petite présentation sympa du site, mais si j'ai un jour le temps, parce qu'en ce moment .. je voudrais d'ailleurs remercier mon paquet de Mentos qui m'a soutenu pendant ces heures de révisions :
IMG_4233

Respect s'il vous plaît (remarquez la feuille en dessous du paquet, c'est le scénario du prochain épisode d'Arken mouhahaha).

A dans une semaine donc si je ne me fait par dévorer par un mérou cocaïnomane ou une bande de barracuda égyptiens (si si, il y en a).



15 novembre 2009

Episode vingt et un

IMG_4056

Priez pour nous, pauvres fous .. nous avons trois heures de physique demain.


Quand Arken ouvrit difficilement les yeux, il ne sentait que son sang qui battait à tout rompre dans sa tempe, et d'étranges lumières bleutées l'aveuglaient et défilaient devant ses yeux. Peu à peu, il reprit conscience de son corps. Il avait les membres engourdis, était allongé, les mains liées derrière le dos. Le cyborg compris qu'il était couché sur un chariot légèrement vrombissant, et que les lueurs qui couraient au-dessus n'étaient que les néons d'un grand couloir silencieux. Arken leva légèrement la tête.
C'était très surprenant ; le chariot avait bien une petite plateforme à son arrière, mais il n'y avait personne. Ni garde, ni caméra, ni autre quelconque surveillance. Le vérusien commença à scruter les murs, totalement vierges, quand il sursauta, manquant de tomber de la plateforme. Krug était là, inanimé à côté de lui. Il tentait en vain de le réveiller, quand il aperçu une grande grille d'aération qui s'approchait à toute vitesse à l'encontre de leur "véhicule". Il serra les dents à l'idée d'abandonner son ami, mais se résigna vite à ce qui était peut-être la seule chance de les sauver tous les deux. Il se jeta sur dans le vide, et atterrit lourdement sur le sol lisse, bien plus bas qu'il ne le pensait. Il fixa quelques secondes le chariot s'en aller silencieusement, et se redressa tant bien que mal, les poings toujours attachés.
- Par les trois grands, se dit-il, si Leoni me voyait, il serait mort de rire !

Il tapait le plus discrètement possible la grille avec ses pieds, manquant de tomber à plusieurs reprises. Finalement, les vis cédèrent et la grille tomba sur le sol avec un fracas sans pareil qui résonna tout le long du couloir, toujours vide. Arken rentra dans l'étroit passage en refermant comme il le pouvait le soupirail.

Il n'était déjà pas évident de circuler dans un conduit plus petit que soi en s'aidant de ses mains, mais là, il peinait vraiment à avancer, les jambes à moitié pliées, tombant déjà maladroitement à une ou deux reprises sur les genoux. Il descendait, tournait, avait parfois plusieurs directions possibles qu'il choisissait avec le plus grand hasard puisqu'il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où il était. Même le roulement incessant de la tempête semblait avoir disparu, et, seul dans les conduits, le vérusien se demandait si il était encore sur Vénus.
Il traversait maintenant des passages où il entendait des conversations étouffées et des bruits divers. Il était toujours sur la colérique planète de sable: il épia une banale conversation entre deux cyborgs, visiblement géologues, qui discutaient de la tempête. Il n'avait par contre pas le moindre indice sur leur faction. Enfin, il n'y avait pas beaucoup de choix ici.
Il continua rapidement, agacé par l'absence d'autres grilles d'aération et la difficulté à se déplacer. Arken arriva à une branche de conduit particulièrement délabrée et abimée. Les plaques s'ébranlaient sous ses pas. Il marchait prudemment, mais soudain perdit l'équilibre et tomba de tout son poids sur le sol cabossé du conduit. Il résonna un nouveau et grand fracas métallique, et toute l'aération trembla en grinçant. Étendu sur le côté, Arken retint son souffle. Le morceau en métal sur lequel il avait atterri s'était déboitée et laissait entrevoir la pièce au-dessus de laquelle il se trouvait. La plaque pendait dans le vide en couinant.
Le vérusien ne put s'empêcher d'y jeter un œil, et glissa lentement vers l'ouverture. Les joints gémirent lentement sous le poids du cyborg, et alors que celui-ci commençait à inspecter la salle, elle se brisa d'un seul coup. Arken tomba dans le vide avec le morceau de conduit, et atterrit violemment dans un tas de ferraille, avec, heureusement, la plaque en question qui l'avait protégé en-dessous. Il eu le souffle coupé pendant une dizaine de secondes, et se releva au bout d'une minute.
Il se trouvait dans un débarras assez confiné et visiblement oublié. Il était rempli de vieux outils et d'équipements de rechanges, maintenant, pour la plupart, inutilisables. Personne n'était venu ici depuis un bon moment. Le cyborg aperçut une vielle scie sur une des machineries, et il coupa ses liens avec joie.
Le conduit était trop haut pour y grimper, et Arken n'aurait pour rien voulu y retourner maintenant. Il pris une grande inspiration. Par il ne sait quel hasard ou manque de précaution, il avait toujours ses armes, mais si c'était bien les krinils qui l'avaient amené ici avec Krug, il était trop risqué de se faire remarquer. Il pensa à son coéquipier, et à la mission dans la base réante russe. Sans trop réfléchir ni se poser de questions, il sortit et se retrouva dans un couloir tout aussi grand et désert que l'autre. Il pris une direction au hasard et après quelques bifurcations, aborda un couloir beaucoup plus occupé. Des dizaines de ports donnaient sur des bureaux ou des centres plus complexes. Il y avait beaucoup de passage ; des cyborgs transportaient des caisses, des liasses de papiers, discutaient, couraient pour certains. Le vérusien pris un air aussi naturel que possible, et adopta la même attitude.
La plupart des cyborgs ne le remarquèrent pas, d'autres tournaient la tête quelques secondes puis revenaient à leurs tâches. Maintenant mêlé à la fourmilière, Arken réfléchit. Il fallait d'abord retrouver Krug, puis le dispositif. Il s'arrêta net quand il aperçut un petit chariot au contenu enfermé dans des caisses. Les deux cyborgs qui le déplaçaient peinaient, mais le guerrier n'avait que faire de leurs efforts ; ce n'était pas ce qui l'intéressait.
- Peste, grogna un des deux ouvriers, ces caisses sont énormes, je me demande de quoi ont besoin les gars des cellules.
- Je crois qu'ils ont eu deux éclaireurs dans Sorme, piégés par la tempête et les bêtes des sables.
- Ces idiots doivent être ceux qui ont abattus nos transporteurs du cratère 23. Quelles enflures !
Arken ne perdit pas une seule seconde pour sauter sur l'occasion.

- Hey, vous voulez de l'aide ?! lança Arken aux cyborgs avec de grands yeux pleins d'espoirs.
Les deux ouvriers s'arrêtèrent devant lui, et le fixèrent en silence. Finalement, l'un deux acquiesça.
- Soit tu es idiot, soit tu t'ennuies vraiment. De toute façon, a trois on ira plus vite.
- Dépêches-toi, ajouta le deuxième.
Ils poussèrent le chariot pendant quelques minutes, quand, comme redoutait le vérusien, l'un deux s'intéressa à lui.
- Je ne crois pas t'avoir déjà vu ici, tu viens d'où ?
Arken ne voulait rien répondre, mais le deuxième cyborg tourna lui aussi la tête, curieux.
- Ça fait un moment que je suis ici, dit le guerrier, mais on a tellement de boulot, je cours un peu partout.
- Et, tu étais où avant ?
Ce fut la première fois qu'Arken réfléchissait aussi vite pour trouver le nom d'une base krinile, encore fallait-il que ces deux là soient krinils.
- Station orbitale sur une lune de Jupiter.
- Et, plus précisément ?
Il n'arrivait pas à y croire.
- Callisto.
Il y eu un silence tandis que les trois poussaient la lourde cargaison. Arken ne savaient pas si ils étaient en train de penser à autre chose où à se demander pourquoi un inconnu leur donnait le nom d'un satellite inoccupé. Le tireur n'était même pas sûr de ne pas avoir confondu avec une base réante.
- On est quand même bien implantés sur Callisto. En plus, les gars qui sont là-bas sont des monstres. Tu dois t'y connaître hein ?
Le vérusien soupira discrètement. Il se trouvait bien dans la base krinile de Kupron.
Ils continuèrent encore un peu, et finalement arrivèrent à une porte lourdement fermée par une épaisse porte. Un des deux krinils appuya sur un simple bouton sur le mur, mais Arken devinait qu'il était impossible de l'ouvrir de l'intérieur sans un code ou une identification. La salle était assez grande, avec un simple bureau dans le fond, couvert de feuilles et d'objets en tout genre. Des caisses trainaient le long des murs. Il devaient y avoir huit ou neuf cellules fermées par des champs électriques et des barreaux. Les trois déchargèrent la caisse et la posèrent devant le bureau. Derrière celui-ci apparut un cyborg. Il était assez petit et sombre, avec un regard pernicieux.
- Qu'est-ce que c'est ? dit-il, irrité.
- On nous a demandé de vous l'apporter, geôlier Vazur. C'est lourd, vous avez sûrement dû le demander.
Le gardien se leva pour mieux voir ce qu'ils apportaient. Il leva la tête et soupira d'un air dédaigneux.
- Tout ce que j'attends, c'est un prisonnier et de quoi m'occuper de l'autre. Rangez ça derrière, je m'en occuperais plus tard.
Tandis que les deux krinils poussaient la caisse sur le côté, Arken fixait une des cellules. Krug était dedans, toujours inanimé. Le geôlier venait de dire qu'il attendait un autre prisonnier, peut-être Bao ? Si seulement cet idiot n'avait pas déplacé le vaisseau, ils n'en seraient sûrement pas là. Le vérusien fut brutalement ramené à la réalité par une claque derrière la tête.
- Allez, s'exclama Vazur, si ce prisonnier t'intéresse tant, tu peux le rejoindre, mais si tu savais ce que je vais lui faire, tu n'envierais pas son sort !
Arken lui jeta un regard meurtrier, quand des jurons étouffés se firent entendre de l'autre côté de la porte. Celle-ci s'ouvrit, quand Arken n'en cru pas ses yeux. Floznerajiid difficilement contenu par quatre ou cinq gardes, insultait ses ravisseurs de tous les noms possibles. Le geôlier et les deux ouvriers vinrent aider les soldats. Flo était tellement furieux qu'il ne remarqua pas Arken pendant une minute, mais il le reconnu aussitôt, et ne débattait pratiquement plus.
- Arken !
Il y eu un grand silence, tout le monde s'immobilisa. Les krinils regardaient tour à tour Flo et Arken, tandis que les deux vérusiens n'arrivaient pas à croire la boulette que le pilote venait de faire. Le geôlier fixa Arken avec mépris.
- Qui est Arken ? Vous vous connaissez ?!
Le guerrier pris soudain un air furieux envers son ami.
- Charogne, je t'avais dit que je te retrouverais !
Flo n'hésita pas une seule seconde et répliqua avec férocité.
- Cette fois c'est toi qui va goûter à mes poings espèce de voleur !
Les cinq gardes ne laissèrent pas une seconde de plus le pilote parler et le jetèrent littéralement dans une des cellules, qu'ils scellèrent immédiatement.
- Hum, toussa Vazur en reprenant son souffle, je ne sais pas ce qu'il y a eu entre ces deux là, mais il va falloir vous expliquer !
- Vous avez besoin d'aide, demanda l'un des gardes.
- Non, ça ira, il est krinil, il ne peut pas être idiot et s'en prendre à moi. Vous pouvez disposer.
Les gardes saluèrent et sortirent. Les deux ouvriers en firent de même en emportant le chariot. Le geôlier, maintenant seul avec Arken, s'avança vers la porte pour la verrouiller.
- C'est bizarre, dit-il, j'aurais juré connaître ton nom avant que celui là ne le dise. J'ai du lire "Arken" dans un des rapports de ..
Une légère détonation retentit, étouffée par un tube de métal, et Vazur s'effondra. Une grande éclaboussure de sang décorait à présent la porte de la prison. Arken vérifiait à son tour que la porte était bien fermée.
- Arken, je suis désolé, j'étais tellement énervé ..
- Ce n'est pas grave, on s'en sort bien, mais maintenant, on a un krinil à terre. Le temps est compté.
Il désactiva les champs des cellules en brisant le panneau énergétique, et accourra dans la cellule de Krug. Flo le rejoignit sans tarder.
- Les effets du gaz devraient s'être dissipés maintenant. Krug, allez, réveille-toi !
Au bout de maintes secousses, l'ingénieur gémit et bougea enfin. Tout comme Arken, il fut un moment aveuglé et ne comprenait pas ce qui se passait. Finalement il se redressa et aperçut le cadavre du geôlier.
- Damned, ça va être plus compliqué avec les krinils.

14 novembre 2009

Episode vingt

assaut_kawaii

On est déjà samedi-soir .. je suis toute triste dans mon corps.


Arken sauta sur le sol poussiéreux et sec de Vénus. Il resta immobile quelques secondes, ferma les yeux, pris une grande inspiration, et fixa l'horizon. Krug sauta à son tour, et s'abstint de commenter la situation, l'air prostré. Le troisième passager du vaisseau de liaison duquel ils avaient débarqué s'assit à son tour sur le toit du cockpit. Les trois cyborgs restèrent un moment dans le silence, balayés par les vents de la sulfureuse Vénus. Finalement, Arken ne put retenir sa colère, et leva les yeux au ciel.
- C'est pas possible !
Krug tenta d'apaiser un peu son coéquipier, malgré son irritation, lui aussi.
- Arken ..
- Comment ça a pu arriver !?
- Ce n'était pas de ma volonté, ajouta aussitôt le troisième vérusien.
- Ce n'était pas de ta volonté !? s'insurgea Arken en se retournant. C'est pas comme si on avait pas prévenu que les vaisseaux de grandes liaisons étaient entièrement programmés à leur départ par les techniciens ! On tait tranquillement en train de charger l'appareil et toi, il a fallu que tu touches au panneau !
- Vos "techniciens" n'ont rien dit concernant la technologie de vos vaisseaux !
- Ils ont fait leur boulot, t'avais pas a y toucher, Bao, dit Krug d'un air contrarié.
- C'est hallucinant, continua Arken, tout ce qu'on dit tu fais le contraire !
- Non c'est le contraire !
- Non !
- Si !
- Tout le temps !
- Jamais !
- Si !
- Non !
- Si !
- Non !
- C'est pas croyable, se consterna Krug.
- C'est croyable !
- Je vais lui péter la tête contre un rocher ! dit Arken en commençant à s'équiper.
- Tu vas où ? dit Bao en descendant du toit.
- Je vais trouver un endroit ici où tu nous contrediras pas !
- Je viens !
- Non, tu restes !
- Quoi ?
- Tu restes ici, tu surveilles le vaisseau en mode brouillage, et tu attends un appel ou un autre appareil.
- Il faudrait mieux qu'on commence par le lac de cristaux, dit Krug à son ami.
- Bonne idée. Il vaut mieux qu'on aie l'aide de l'élite de Voïck pour s'avancer vers Kupron.
- Si seulement il était déjà avec nous , on aurait bien besoin d'un energiste ici.
- Mais je suis la moi, je suis auxiliaire énergétique ! interféra Bao dans un grand élan.
Il y eu un blanc, Krug et Arken échangèrent un regard incertain. Bao, déconcerté, retourna sur le vaisseau en silence. Les deux guerriers continuèrent leur préparation.
- On à rien la dedans au niveau moteurs ?
- Non, pour l'instant on marche, il vaut mieux. On dirait qu'une belle tempête se prépare.
- Chouette.
Ils observèrent avec regret l'énorme œil tourbillonnant, loin dans le ciel, qui se rapprochait.

Krug et Arken avançaient péniblement contre le vent.
- Dit Arken, tu ne trouves pas ça bizarre ?
- De quoi donc, demanda le tireur qui observait le cratère devant eux.
- L'energiste .. Voïck Tairp .. il est de l'élite, il vient d'Ottawa. Expert en nouvelles énergies et en sciences .. Je sais que cette mission est tout sauf banale, mais c'est tout de même exagéré. Nous aurions très bien pu transporter l'artefact seuls.
- Allons, cela ne peut que nous faciliter la tâche. Plus vite ce sera fini, plus vite on écrasera les plans réants. Je ne connais pas ce Voïck, il devait partir avec les autres. Ils ont du démarrer les vaisseaux plus tôt, à cause de notre départ forcé par l'autre idiot. Quand j'y pense .. hmpf !   

Vénus n'étaient qu'une gigantesque plaine rouge de sable et de cailloux, parsemées de grands cratères, dans lesquels se trouvaient de grandes formations de cristaux. A partir de ces cristaux étaient fabriqués certains petits composants et canalisateurs très rares et précieux. Il y a longtemps, des axes commerciaux étaient établis avec les Krinils, mais ils ont un jour coupé toutes les transactions et les communications avec la faction Vérusienne, et tout semblait dire qu'ils avaient fait de même pour l'empire Réant. On a jamais su grand chose de cette faction. D'innombrables rumeurs parcourent au sujet des krinils, mais au final, les mémoires sont troubles, et le conflit entre les réants et les vérusiens a remplacé tout besoin de connaissance.
Les krinils se sont détachés des réants il y a très longtemps. Leur départ avait infligé un coup sévère à Ojuur, qui, dans sa quête de connaissances, avait emmenés les meilleurs scientifiques et ingénieurs de l'empire. Depuis, ils sont établis sur Vénus. Personnes ne connait ses intentions, ni sa composition. Les krinils ont beau être peu nombreux ; ils pourraient bien être plus avancés et plus puissants que les deux autres grands empire. Bien sûr, cela n'est qu'une supposition.

- Je déteste ce veeeeeeent ! cria Arken pour se faire entendre.
- On y est bientôt, le plus dur sera sur la crête du cratère ! dit à son tour Krug.
Le tourbillon de la tempête se rapprochant, le vent se renforçait, et le ciel s'assombrissait dangereusement.
- Au fait, dit Arken, les cristaux améliorent pas la conductivité du magnétisme et de l'électricité ?
- Il n'y a pas plus puissant qu'un cristal vénusien pour ça !
Les deux cyborgs arrivèrent au point culminant de la crête qu'ils venaient de monter. Le cratère, profond et long de plusieurs kilomètres, s'ouvrait devant eux comme un énorme gouffre.
- Alors on a intérêt à ne pas trainer, murmura Arken.

Les vents hurlaient de plus belle en s'engouffrant dans le cratère, et faisaient tinter les cristaux entre eux dans un concert de cristal. Le sable se soulevait par nuages et raflait tout ce qui lui passait sous la dent, érodant les rochers, encore et encore. Krug et Arken, qui s'étaient abaissés et cramponnés à des rocs pour ne pas basculer en arrière, observaient avec attention le cratère.
- Je ne vois pas le moindre intérêt dans ce gouffre. Du sable, des cailloux, des cristaux. Vénus, quoi !
- Attends, dit Arken en se relevant, je crois que j'ai aperçu quelque chose au fond, mais je ne vois pas bien a cause des reflets des minéraux.
Il s'avança, se pencha au dessus de la pente pratiquement raide, quand Krug se releva d'un coup et tenta d'attraper son coéquipier.
- Arken, attention !
Arken releva a peine la tête, quand des craquements et des roulements lui firent comprendre que le fragile sol en dessous de lui était en train de céder sous son poids. Le sable coulait, et les rochers roulaient en bondissant vers le bas du cratère. Le vérusien réagit, mais trop tard. Arken perdit l'équilibre, bascula en arrière et glissait avec le sable, ne parvenant plus à se stopper. Quand a Krug, il était maintenant lui aussi en train de descendre a toute allure en essayant de ne pas tomber comme son ami. Arken allait bientôt aussi vite que dans ses descentes dans les forêts humides du Cambodge, sauf qu'ici, il n'avait ni planche, ni morceau d'écorce, et d'énormes rochers sur la piste. Il les évitait tant bien que mal, ne voyant pas la fin de cette pente vertigineuse. Les cristaux, se reflétant par millions dans le fond du cratère, opéraient un étrange effet optique au fur et à mesure qu'il descendait. Finalement, à pleine vitesse, il se stoppa brutalement sur une corniche, pratiquement au fond du gouffre. Arken resta la, immobile, a plat ventre, au milieu de nuages de poussière et de cailloux. Il avait prit tellement d'avance sur Krug que celui-ci mit une minute de plus à le rejoindre. Il sauta sur le corniche, et aida son coéquipier a se relever. Finalement, il ne put s'empêcher de sourire doucement, ce qu'Arken fit aussi quand il l'aperçu. Il riaient tous les deux, si bien qu'on les auraient prit pour des fous si une équipe les avaient trouvés la.
- Alors, dit Krug, qui riait toujours, tu vois, maintenant ?
- Arrêtes, en me relevant j'arrivais même plus a savoir pourquoi on était là.
Arken scruta les parois, du gouffre, au dessus, au dessus, puis se résigna en croisant les bras.
- Bah pourtant .. j'aurais juré avoir vu un ..
- Il faut qu'on se dépêche, la tempête arrive, coupa une voix grave, un peu plus loin.
Les deux vérusiens reculèrent vers la pente rocheuse.
- Je n'ai aucune envie de rester dans ce cratère. Plus vite on sera à Kupron, mieux ce sera, dit une seconde voix.
Deux cyborgs apparurent au coin de la corniche, des sacs remplis de cristaux sur le dos. Ils se stoppèrent immédiatement à la vue des deux vérusiens. Ils laissèrent tomber leur sacs et se préparaient à sortir leurs fusils.
- Que faites-vous ici ? Qui êtes vous ?
Krug et Arken échangèrent un regard.
- Sur les dizaines de kilomètres qui entourent le cratère, combien de chances on avait de tomber sur des krinils à ton avis ?
- Je sais pas, dit Krug en faisant craquer ses doigts, mais ceux là n'ont vraiment pas de chance.

- Ha ha !
Arken souffla, satisfait. Krug ria doucement. Les corps des deux krinilis gisaient inertes sur le sol.
- Ils récoltaient sûrement quelques cristaux. On aurait peut-être du les interroger avant ..
- Mais non, on en sait déjà assez.
- Alors, c'est bon, tu vois plus rien, on peut remonter ?
- Arrête-heu, c'est pas de ma faute si j'ai des bons yeux !
- Tu sers à rien ma parole !
Krug observait a son tour les environs. Un véritable lac de cristaux s'étendait à perte de vue quelques mètres plus bas. De l'énergie crépitait doucement, et une tension dans l'air était presque palpable. Les roulements de la tempête approchante se faisaient de plus en plus menacants, et des des tourbillons de sable étaient soulevés au dessus-même du cratère.
- Alors si j'ai bien compris, dit Arken en rejoignant son coéquipier, soit on reste ici et on a toutes les chances de mourir dans de terribles souffrances par surcharges d'énergie, soit on monte et on affronte une tempête vénusienne, pure, simple, dévastatrice.
Il y eu un silence presque gêné.
- Je propose qu'on remonte.
- Très bonne idée.

Ils remontèrent la très longue pente du gouffre péniblement, balayés par un vent déjà assez fort.
- J'espère que Bao n'a pas déplacé le vaisseau ! cria Arken du mieux qu'il pouvait se faire entendre.
- Non, quand même pas, répondit l'ingénieur, il est pas aussi bête, il sait bien qu'on a pas possibilité de contact !
Arken ne se retourna pas, mais ils pensaient tout les deux a la même catastrophe. Les deux vérusiens étaient pratiquement arrivés au sommet.
- Tu sais Arken, tu devrais faire attention, le vent doit être encore beaucoup plus fort en haut !
- T'inquiètes je maîtrise !
Krug soupira, tandis qu'Arken toucha le sol plat du sommet de la crête. Il se hissa doucement d'abord, puis que redressa d'un seul coup. Le vent, d'une puissance déconcertante, le surpris et il bascula en arrière. Il atterrit lourdement sur le dos et commençai a glisser à nouveau, quand Krug le stoppa, manquant de lâcher prise lui aussi. Ils se hissèrent en haut, et s'agenouillèrent au sol pour ne pas perdre l'équilibre. Les gerbes de poussière et de roches commençaient a sérieusement réduire la visibilité, mais les deux vérusiens étaient censés vaguement apercevoir le vaisseau d'ici ; ils ne voyaient rien. Ils s'échangèrent un regard hasardeux, et avancèrent tant bien que mal vers leur position d'origine. De plus en plus de sable était soulevé, et les premiers éclairs déchiraient à de trop nombreuses reprises le ciel furieux de Vénus. Au fur et a mesure qu'ils approchaient, le doute ne fut plus permis. Ils s'arrêtèrent dans une petite cavité légèrement abritée du vent.
- Il a fallu que tu le dises !
- Je n'arrive même pas a le croire ! s'exclama Arken, fortement irrité. Comment peut-on être aussi idiot ?! Pas un signe, pas un message, RIEN !
- Et la tempête qui ne fait que se rapprocher, ajouta Krug, lui-même coupé par le tonnerre, on doit trouver un abri, sinon on va passer des heures infernales.
- Combien de temps dure une tempête comme celle-la ?
- Des minutes, des heures, des jours, parfois des semaines entières. Vu avec quelle rapidité elle est venue, le flux doit être plus agressif qu'endurant, mais on en a pour un bon moment.
Les deux vérusiens soupirèrent a nouveau.
- On a pas les moyens d'aller à la base krinile pour l'instant, mais on peut toujours aller au centre vide, tu sais, celui de la mine. Il est au sud-est.
Un terrible coup de tonnerre fit trembler le sol et fit tomber quelques rochers de l'abri.
- On a pas vraiment le choix, dit Arken en sortant.

Le vent hurlait de plus en plus fort, et le sable giflait les dos des deux cyborgs. Ils s'assuraient d'être en contact permanent pour ne pas se perdre, Krug les guidant, et Arken maudissant en silence Bao. Enfin, après une heure de marche épuisante et interminable, ils trébuchèrent sur les premières dalles de métal, et les petits bâtiments de l'avant-poste se dessinaient devant eux. Ils en inspectèrent un premier, un deuxième, tous les deux effondrés et qui ne les protégeaient pas du tout de la tempête, quand il trouvèrent l'accès a un troisième, encore intact. Ils ouvrirent avec peine la porte encastrée dans son mur, et la refermèrent dans un grand grondement. Il faisait noir complet a l'intérieur, mais seul un faible roulement leur rappelait la tempête dehors - ils étaient en fin a l'abri.
- Houa, souffla Arken, ma tête siffle et mon dos est lacéré par fichu sable !
- Je vais tenter de trouver le générateur.
- He, qu'est-ce que tu fais à mes épaulières ?
- Ah, pardon !
Après une minute de tâtonnements hasardeux sur les murs, ce fut Arken qui trouva la matrice. Cela lui rappela étrangement l'épisode de Kysoto, et il craignait de contempler a nouveau le même spectacle. Les deux cyborgs furent aveuglés par la vive lumière des puissants néons.

- Par les neufs lumières, murmura Krug, horrifié devant la triste scène que les néons éclairaient.
- Moi qui pensait avoir tout vu à Kysoto, ajouta Arken avec le même regard stupéfié.
Le petit hangar était entièrement chamboulé ; il n'y avait pas le moindre élément qui était à sa place : les comptoirs renversés, les caisses d'outils et de documents qui déversaient leur contenu sur le sol qu'on ne voyait presque plus, la fine nacelle aérienne stationnée là brisée et à terre. Même les murs étaient à certains endroits fracassés, les conduits et le matériel électronique enfoncés dans les grandes plaques de métal abimées.
Arken commença à avancer tant bien que mal, trainant les pieds dans les piles de feuilles vieillies et froissées. Krug ne bougeait pas, mais inspectait nerveusement la salle du regard.
- Je n'aime pas ça Arken, dit-il en avançant lentement, si les krinils sont partis, c'est pour une bonne raison, et tout ces dégâts ne sont pas apparus tous seuls ..
- Certainement, mais il n'y a plus rien rien ici, et on est à l'abri pour l'instant.
- Graquar et Kieu ne doivent pas rentrer dans la mine, ou même venir ici par temps clair, c'est trop risqué.
- Certes, certes !
- Arken, tu ne m'écoutes pas !
Le vérusien avait atteint le centre du hangar et fouillait la longue nacelle profilée vide.
- Ces feuilles sont illisibles, et toutes les combinaisons électroniques ont été arrachées. Quelque chose a .. YEUK ! C'est immonde !
Krug, ennuyé, fixait son coéquipier qui se retourna.
- Mais regarde bulot, c'est de la bave séchée, je peux te le confirmer, j'en ai déjà vu d'autres !
L'ingénieur soupira, et s'avança vers les comptoirs dévastés. Après une minute de vaines recherches, il se laissa tomber sur une grosse caisse vide.
- Il n'y a rien d'utilisable ici, et ça ne sert à rien de tarder.
- On va rester ici à attendre ?
- Que veux-tu faire d'autre, il y a la tempête dehors et si ça se trouver l'endroit grouille de ..
Krug fut interrompu par un violent coup sourd donné dans le mur du fond. Il y eu un silence, et Arken ajouta en souriant :
- Allons, il n'y a rien ici, peut-être que les réants sont venus et ont un peu bavé .. hi hi hi !
Un deuxième grand coup tonna non loin du premiers, et il en suivit un raclement et une plainte horriblement longue et lente. Cette fois, aucun des deux ne dirent mot. Ils entendaient de faibles chuintements, suivis de temps à autres par ces grands coups de griffes sur le métal, le tout se déplaçant et s'accentuant vers la porte. Alors que la rumeur était presque rendue au niveau de celle-ci, elle se stoppa d'un seul coup. Il y eu un silence de mort seulement troublé par le lointain roulement de la tempête pourtant si proche qui faisait rage dehors, quand soudain un rugissement terrible résonna dans toute la salle, et le sauvage tambourinement reprit de plus belle avec des crachements à faire fuir une colonie de charognards. Krug fut le premier à réagir et barricada la porte de tables et de tout ce qui lui tombait sous la main. Arken le rejoignit très vite et ils rendirent l'ouverture de la porte impossible, ou du moins pour un bon moment.
- On ne pourra jamais se battre correctement, ni ici, ni dans la tempête dehors, chuchota Krug du plus doucement qu'il put, on se ferait piéger comme du gibier.
Arken ne détourna pas la porte ébranlée par les coups du regard, et garda le silence. Il n'y avait rien à répondre, ils étaient coincés pour l'instant. S'assurant que la barricade tienne, ils se postèrent là, devant le tas de fournitures, et attendirent.
Deux heures passèrent sous le vacarme infernal du métal qui s'entrechoque et résonne brutalement, et les deux vérusiens commençaient à se demander si ils ne devaient pas faire quelque chose. Après une attente interminable, il entendirent soudain un bruit de chair écrasée, et les coups cessèrent soudain. Les cyborgs demeurèrent immobiles, toujours en alerte. On entendait encore le sable rafler furieusement les murs ; la tempête était toujours là. Après une minute de silence, ils soufflèrent un peu. Un sifflement strident attira l'attention d'Arken, puis celle de son ami. Cela venait du fond de la salle, et Krug reconnu immédiatement ce bruit. Il courra à travers les feuilles vers son origine. Quand il arriva près de la fissure qui se créait dans le mur arrière, il fut stupéfié, et ne pris même plus la peine de baissa la voix.
- Arken ! On doit sortir d'ici !
- Quoi ?! Mais avec ce qu'il y a dehors ..
- JUSTEMENT, ET VITE !
Et là, Arken comprit à son tour. Krug empoigna le petit mais puissant diffuseur de gaz rond qui avait roulé sur le sol et le jeta le plus loin possible d'eux, puis accourra à toute allure pour aider Arken à déplacer la lourde barricade qu'ils avaient mis en place. Mais il y a avait plusieurs mètres de matériel amassé, et l'ingénieur fut le premier à chanceler, puis à tomber sur le sol, inanimé. La tête d'Arken tourna, tourna à lui faire mal, et il s'effondra à son tour.

12 novembre 2009

Episode dix-neuf

IMG_4185

Voila le petit nouveau, arrivé aujourd'hui .. Ses nageoires sont encore un peu abimées, mais il me semble déjà plus beau qu'au magasin !

IMG_4182

Je ne m'en lasse pas :') ! La demoiselle pour qui il parade est sa future copine, dès que j'aurais fait grandir les autres .. une reproduction pour janvier peut-être .. je vais avoir du rouge dans les petits, mais au moins, ils auront les nageoires courtes ! J'aime moins les bettas à nageoires longues.

IMG_4162

Et voila les morfales qui vont avoir deux mois, et qui me fixent au travers de la vitre pour me demander de la bouffe .. je les ai nourris il y a une demi-heure !

Déjà le week-end. Ça passe vite, et pourtant parfois, j'ai l'impression de patauger dans la semoule pour les cours. Disons que pour les mathématiques par exemple, à un cours donné, je comprends le truc qu'on avait expliqué l'heure dernière .. aujourd'hui j'ai particulièrement ramé, mais je commence à comprendre les polynômes ! Yeah ! Un truc inutile ! Au moins, ça développe ma logique et mon Q.I vous me direz !
J'ai plein d'idées qui fusent pour Arken, la suite va être énorme .. je pars du principe que si moi je ne m'éclate pas, les lecteurs non plus (comment ça y'en a pas ? mais si, soulevez les pierres, vous les trouverez en train de dormir, comme les tritons !) alors niveau connerie ça y va !


Arken longeait discrètement l'allée déserte. En empruntant les couloirs de liens entre les salles plutôt que les complexes principaux, il espérait retrouver Krug sans se faire voir, et éventuellement éviter de se faire renvoyer au centre de soins. Il arrivait à un point dangereux. Une porte était ouverte à quelques mètres. C'était la porte qui faisait lien avec la salle de commandement. Arken se doutait bien que Denjar y était, et il entendait plusieurs cyborgs discuter. Il prit une grande inspiration, et passa le plus rapidement possible devant l'ouverture. Il vit pendant une fraction de secondes le commandant assis face à la porte, et deux cyborgs tournant le dos au passage. Denjar tourna la tête. Arken sprinta vers le couloir qui se terminait en coude à plusieurs dizaines de mètres.
- Arken !
Denjar surgit de la salle de commandement et commença à courir. Il était évident que le guerrier était fortement ralenti par sa blessure, et à ce rythme, il le rattraperait vite. Mais, autant qu'il l'appréciait, il n'avait aucun envie de discuter pour l'instant. Alors qu'il comptait sauter et disparaitre dans une salle, Denjar le prit par ses obligations.
- ARKEN ! ARRÊTES-TOI, C'EST UN ORDRE ! hurla son supérieur.
Arken se stoppa net et se retourna lentement.
- Mon commandant ..
- Arken, qu'est-ce qui te prends ? Depuis quand tu forces un commandant de centre supérieur à courir pour te rattraper ! ?
- Commandant, je n'ai aucune envie de rester planté comme un fruit dans le centre médical, je peux très bien m'en passer ..
- Quoi ? Mais de quoi parles-tu ?
Il y eu un blanc entre les deux cyborgs.
- Aucune importance, reprit Denjar, je veux juste te parler de ta prochaine mission.
- Vénus ..
- On établira un petit avant-poste non loin de Kupron. Il faudra emprunter le désert ardent pour éviter les bases mineures. Au niveau matériel, l'unité aura des véhicules légers, avec deux enfonceurs, et eux-même seront aidés par Leoni et Elpun, au cas où il faille "un peu abîmer" les portes kriniles. Toi, tu auras un renforcement d'armure pour résister aux conditions de Vénus.
- Bien .. qui nous accompagne en fait ?
- A ce que je sache tu es toujours en duo avec Krug, donc il sera avec toi pour l'infiltration cette fois.
Arken sourit.
- Leoni, Elpun, et les deux équipes annexes vous accompagneront jusqu'à la base pour ouvrir les souterrains de Kupron. Graquar et Kieu s'occuperont à deux du centre abandonné, a côté de la mine.
- A deux ? s'interrogea le guerrier. A mon avis, si il est abandonné, c'est que quelques chose est bien sorti de la mine ..
- C'est juste de la reconnaissance, rien de bien compliqué. Flozneri .. Flo et quelques autre ingénieurs se tiendront prêts a l'avant-poste. Vous viendrez tous dans un vaisseau moyen, avec des systèmes de brouillages qui vous ferons passer pour un simple rocher lorsque vous rentrerez dans l'atmosphère.
- Et pour le procédé ? On sait où il est au moins ?
Denjar jeta un œil en arrière, l'air irrité.
- Ecoute, les ingénieurs expliqueront tout sur le vaisseau. Vous partez dans deux jours, le temps que tu guérisses. Je serais là.
- Vous vous déplacez pour le départ ? C'est vraiment ..
- Non Arken. Je serais là lors de la mission. Je ne connais pas encore mon rôle précis, mais Ziil m'y a envoyé aussi, continua Denjar d'un air contraint.
Arken resta une seconde l'air surpris, puis commença à se détourner en saluant.
- Mon commandant .. un plaisir de travailler avec vous !

Denjar salua à son tour, puis tourna le dos et disparu dans la salle de commandement.
- Il ne voulait sans doute pas faire attendre ses interlocuteurs, pensa Arken.
Il tourna les talons et se dirigea vers le complexe où il travaillait avec Krug habituellement.

- Hey !
Krug, croulant sous les papiers et les liasses de dossiers, releva la tête à l'entrée de son meilleur ami.
- Ça va ?
Arken s'approcha du bureau.
- Quelques broutilles .. je suis désolé, j'aurais du t'écouter.
- Oh ça va, je m'en doutais, dit Krug en souriant. Je suis pas ta nourrice non plus ! Au fait, j'ai regardé pour les fondations. A priori on n'aurait nullement besoin de dépenser nos pièces pour le matériel ..
- Attends, tu rigoles ? s'exclame Arken. Tu voulais qu'on achète ? Alors qu'on peux trouver des anciens centres avec du matériel en parfait état ?
- Justement. On pourrait retourner à Kysoto, non ? Ils ont placé des systèmes de repérage, mais ils n'ont pas touché au vieux centre. On pourrait aller voir ce qu'on peux récupérer.
- Pourquoi pas .. Mais tu sais qu'on part dans deux jours pour Vénus ?
- Oui oui, mais je ne dit pas forcément pour maintenant ..
- D'ailleurs .. je ne serais plus en solo ! sourit Arken.
- On est une équipe oui ou non ?
Les deux cyborgs restèrent toute la journée dans le bureau, leurs repos - parlons pour Arken, puisque Krug, LUI bossait - uniquement troublé par les venues successives de Flo, Graquar et Kieu, et de Elpun, cherchant Leoni qui lui avait selon lui subtilisé ses bouteilles de liqueur. Krug et Arken avaient simplement répondu : "Va voir dans la réserve d'armement". Quelques minutes plus tard, Leoni passait en courant devant la salle, les bras chargés de bouteilles, Elpun sur les talons. Finalement, quand la nuit fut tombée, Krug chargea un standardiste de finir les derniers dossiers, et lui et Arken sortirent du centre. Ils marchèrent un petit moment, en discutant comme a leur habitude, et grimpèrent sur leur endroit préféré ; une formation rocheuse discrète, mais surplombant toute la vallée de Phnom-Penh. L'air était frais - ça les importait peu vu leur nature - et un quartier de lune ornait le ciel parsemé d'astres.
- Tu crois qu'on le récupérera, ce procédé ? dit Krug, adossé à l'arbre qui s'enracinait dans la formation.
- Je n'en doute pas, mais je ne connais pas les Krinils, répondit Arken, assis sur une caillasse. Tout ce que j'espère, c'est qu'on aura une bonne équipe avec nous ..
- Je crois qu'elle arrive demain. Et puis tu sais, si Denjar vient, ça va sérieusement nous faciliter la tache ..
- Ouaip.
Un oiseau tropical lança son dernier cri du jour à travers la forêt. Les deux cyborgs passèrent la nuit à paresser sur le rocher, et à l'aube, un vaisseau inhabituel fila vers le centre et disparu dans la rampe. Alors que Krug et Arken allaient commencer à bouger, l'ingénieur fut toucher par un projectile.
- Mais qu'est-ce que ..
Krug ramassa le fruit à coque dur qui venait de rebondir avec force sur sa tête. Soudain, ce fut une pluie de coques qui s'abattit sur les deux amis. Ils sautèrent et se réfugièrent de l'autre côté du roc. Les projectiles cessèrent enfin leur vol, et ils entendirent de rires. Arken bondit et sauta du haut du rocher, et atterrit sur un des deux auteurs des lancers.
- Flo ! C'est pas vrai ! Tu nous lâcheras jamais !
- Ha ha, pour rien au monde !
Les deux cyborgs commencèrent à se chamailler, quand Krug s'approcha de Kieu, qui observait avec amusement.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- L'équipe qui va nous soutenir est arrivée, et je crois qu'on est très bien tombés, répondit Kieu.
- Je ne vois pas qui pourrait nous aider efficacement mieux qu'une escouade habituelle ..

- Ils nous ont envoyé du gros, Krug. Tu verras par toi même.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 > >>
Le recif aux murlocs
Publicité
Le recif aux murlocs
Publicité